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Répression du mouvement social et violences policières : le Parlement européen doit prendre position

Actualité 4 avril 2023

Les délégations françaises des groupes de La Gauche (France Insoumise), des Verts/ALE (Europe Écologie) et des Socialistes & Démocrates (Parti Socialiste, Place Publique) déposent une motion de résolution commune appelant le Parlement européen à condamner les violences policières à l’encontre des manifestants et des journalistes en France.

Le Parlement européen doit condamner les entraves à la liberté de manifester et d’informer qui se multiplient dans le cadre de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites en France. Ces entraves sont dans la continuité de la doctrine policière brutale observée au moment des gilets jaunes et qui avait déjà fait l’objet d’une résolution adoptée par le Parlement européen en février 2019 dénonçant ces pratiques.

Le Défenseur des droits, la CNCDH, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de réunion pacifique et d’association, Amnesty international, la Ligue des droits de l'homme, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature et le Syndicat national des journalistes ont récemment fait part de leur inquiétude face aux graves dérives que subissent les manifestant-es, les journalistes, et même les passant-es.

Nous dénonçons à la fois les techniques illégales (nasses, arrestations et gardes à vues arbitraires aboutissant dans 9 cas sur 10 à aucune poursuite), le recours non-réglementaire à des armes dangereuses (LBD, grenades de désencerclement), le harcèlement de journalistes couvrant les manifestations, et l’usage disproportionné de la violence (utilisation de gaz lacrymogènes dans des conditions inadaptées, tirs de LBD à bout portant, personnes frappées à terre, violences sexuelles sur des femmes).

La multiplicité des cas, le déni du ministre de l’Intérieur sur les violences policières et les consignes du Garde des Sceaux appelant à la fermeté des procureurs montrent que cette violence fait partie d’une stratégie délibérée d’intimidation afin de décourager la mobilisation des opposants à la réforme. Ces pratiques sont inacceptables et violent le droit européen, à commencer par la Charte des droits fondamentaux. L'Union européenne doit immédiatement rappeler la nécessité de garantir les libertés fondamentales et le respect de l’État de droit en son sein.

Cette doctrine brutale du maintien de l’ordre s’inscrit aussi dans une dérive sécuritaire et liberticide qui passe par des législations qui restreignent les libertés fondamentales, criminalisent les militant•es politiques, écologistes et syndicaux, allant jusqu’à les placer sous surveillance policière et sur écoute.

Nous appelons donc la présidente du Parlement européen à transmettre cette résolution à la commission compétente pour qu’elle soit adoptée le plus rapidement possible. 

Les délégations françaises des groupes de La Gauche (France Insoumise), des Verts/ALE (Europe Écologie) et des Socialistes & Démocrates (Parti socialiste, Place Publique).

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