L'horreur des 82 viols de Mazan
« Il y a eu pénétration sans consentement mais ce n’était pas un viol car l’auteur n’en avait pas l’intention »
Voici ce qu’a défendu un avocat d’un homme accusé de viol dans l’affaire des 82 viols de Mazan.
La culture du viol en actes. C’est l’histoire de Gisèle Pélicot.
Droguée par son mari et livrée, inconsciente, à des inconnus pour être violée.
Par plus de 50 hommes. Et encore ce chiffre ne représente que ceux qui ont pu être identifiés. Pendant 10 ans.
L’horreur.
Des hommes que vous croisez tous les jours.
Ils sont pompiers. Artisan. Infirmier. Journaliste… Ils ont entre 22 et 71 ans.
Et ils se sont servis de Gisèle Pélicot comme un objet. Un bien qu’on s’échange sur le net. Sauf que ce bien était le corps d’une femme. Un corps inerte et drogué sur lequel ils ont joui.
Il faut écouter leur défense à leur procès.
De l’ahurissant « viol involontaire ». Au « elle faisait semblant de dormir ». En passant par le mari était d’accord « il fait ce qu’il veut avec sa femme ».
C’est bien connu les femmes appartiennent aux hommes et le consentement peut s’exprimer « par délégation ».
Ces hommes, cela pourrait être nos amis. Nos frères. Nos voisins
Car 91% des viols sont en réalité commis par un homme de l’entourage de la victime.
Des hommes biberonnés à la domination des femmes.
Cette histoire c’est aussi le courage incroyable de Gisèle Pélicot qui a refusé le huit clos de son procès auquel elle avait droit.
« Pour que la honte change de camp ».
Car c’est bien cela l’enjeu. Cette affaire n’a rien d’un fait divers. C’est le miroir grossissant de la culture du viol de notre société.
« Le patriarcat est dans la maison ce que le fascisme est dans le monde » écrivait Virginia Woolf.
A nous de le faire sortir. Pour soutenir Gisèle Pélicot mais aussi toutes les victimes de viol.
Rassemblons nous nombreuses et nombreux ce samedi partout en France.
Et plus que jamais le combat que je mène au niveau européen pour inclure l'absence de consentement dans la définition du viol prend tout son sens.
Une réforme bloquée par... Emmanuel Macron.
Une bataille pour laquelle j'aurai besoin de vous et de votre relais !